Les soft skills, ou compétences comportementales, suscitent de plus en plus l’intérêt des entreprises. Pour être recruté puis être performant au travail, les seules compétences techniques ne suffisent plus. Salariés et manager doivent développer des qualités non professionnelles telles que la créativité ou l’empathie.
Confiance en soi, agilité, intelligence émotionnelle… En somme, les soft skills, sont toutes ces qualités personnelles qui transforment un salarié lambda en un collaborateur efficace, agréable et entraînant pour le reste de l’équipe. Des qualités humaines qui révèlent le savoir-être d’un employé, d’un manager ou d’un candidat à un poste à pourvoir. Elles ne sont évidemment pas apparues hier mais elles semblaient ne pas compter face au savoir-faire (ou hard skills). La transformation du monde de l’entreprise, en raison notamment de la digitalisation, les a placées au centre du jeu.
Toutes ces graines de compétences, présentent en tout un chacun, ne demandent qu’à éclore et bourgeonner. Mais selon le contexte social, familial, économique elles ont été plus ou moins arrosées. Et l’on ne développe pas ces soft skillscomme on apprend à compter. Elles ne s’apprennent pas dans les livres ou sur les bancs de l’université. Elles sont innées ou ont été développées par la vie.
Mais rassurez-vous, comme un muscle, les compétences comportementales s’assimilent tout au long de la vie et avec un peu d’entrainement…
Les softs skills sont transversales, chacune ayant un impact sur l’autre. Impossible d’établir un classement au sens strict du terme.
On distingue cependant 10 grandes catégories
1 – La communication
Il s’agit des compétences relevant du domaine d’échange d’information avec autrui. Au-delà de maîtriser sa communication écrite et verbale, voire une ou plusieurs langues étrangères, il s’agit de savoir écouter et interagir. Non seulement avec ses collaborateurs mais aussi avec ses clients, ses fournisseurs ou ses partenaires. En effet, pour l’entreprise, recruter des candidats sachant communiquer avec pédagogie et ayant une bonne capacité d’écoute est une garantie d’harmonie et d’efficacité.
2 – L’intelligence émotionnelle
Si le QI est la mesure de la performance version hard skills, l’intelligence émotionnelle pourrait être celle des soft skills. Elle indique notre faculté à appréhender, contrôler et utiliser nos émotions de façon constructive.
3 – Le leadership
Relevant du domaine de l’influence positive qu’un individu exerce sur ses collaborateurs. Diriger, orienter, animer une équipe, cela s’apprend. Une compétence devenue d’autant plus indispensable avec la généralisation du télétravail.
4 – La réflexion et l’imagination
Les compétences nécessaires à la résolution de problèmes. Ces compétences permettent de trouver des solutions astucieuses, logiques ou créatives.
5 – La résolution de problèmes et résilience
Particulièrement utile en entreprise, cette compétence signifie la capacité à analyser une situation, à en imaginer une (ou des !) solution créative et à prendre des décisions en fonction. Compétence-phare de toute période de crise ou de grand changement, la résilience définit notre capacité à absorber un choc, à en tirer les leçons utiles et à avancer. Indispensable à d’autres compétences comme la gestion des conflits et l’assertivité, l’empathie, ou l’art de se mettre à la place des autres, permet de désamorcer tensions et malentendus. A condition aussi de savoir se préserver.
6 – La créativité vision, visualisation
Difficile de faire l’impasse sur cette disposition reine dans notre époque marquée par les innovations, l’esprit lab, startup et disruption !
7 – L’assertivité
Moins connue, l’assertivité est pourtant une compétence haut de gamme. Elle consiste à savoir exprimer et défendre son point de vue sans blesser celui des autres. Tout un art, à compléter par celui de la négociation.
8 – La gestion du stress
Ne pas se laisser dépasser, savoir prendre du recul, avoir confiance en soi… Une gestion efficace du stress éviterait bien des problèmes de surmenage et de burn-out en entreprise.
9 – La gestion du temps
Fondamentale alors même que tout s’accélère, la gestion du temps mesure notre habilité à prioriser, hiérarchiser et participe à une bonne gestion globale du stress ci-dessus.
10 – Le sens du collectif
Travail collaboratif, télétravail… L’esprit d’équipe et le sens du collectif sont plus que jamais nécessaires dans un milieu professionnel en quête de sens et marqué par la distance.
(Bonus !) L’audace
Il s’agit de la capacité à oser. L’audace est le fait de tenter quelque chose de nouveau, proposer des idées nouvelles.
Le facteur humain (enfin !), s’impose comme la clé de la compétitivité des entreprises et de leur capacité à s’adapter aux crises et aux changements. Et mérite de ce fait tous les investissements possibles.